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Photo du rédacteurHélène Clément

Québec - L'Eau à la bouche a de la gueule


Après 27 ans, la chef Anne Desjardins et son mari Pierre Audette, les propriétaires de l'Eau à la bouche, s'investissent toujours avec autant de passion dans l'entreprise familiale: chambres redécorées, hall principal rénové, ajout d'un café-salon dans l'hôtel et ouverture l'automne dernier d'un spa nordique. «Après les événements du 11 septembre 2001, nous avons réalisé que le monde était fragile, explique la chef. On sentait que les gens avaient besoin de réconfort. Pourquoi pas un spa qui serait spécifiquement voué à leur bien-être?


D'abord, un jeune couple diplômé en géographie achète en 1979 une petite maison au bord de la route 117, à Sainte-Adèle. Puis, ce sera la transformation de la maison en restaurant style bistrot. Commencent alors les cours à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, à l'École hôtelière des Laurentides à Sainte-Adèle, à la Fondation Auguste-Escoffier à Cannes...

En 1987 vient la décision d'accoler au resto un hôtel de 25 chambres et de devenir, deux ans plus tard, membre de la prestigieuse chaîne Relais & Châteaux. Et pour couronner le tout, on a récemment ajouté un spa nordique qui a maintenant pris son rythme de croisière. Ce qui a permis aux tenanciers de développer des programmes aux noms évocateurs comme le Volupté, le 7e ciel, Adam et Ève, l'Évasion d'un jour, la Remise en forme: des forfaits d'une journée incluant le petit-déjeuner ou le déjeuner, l'accès aux bains nordiques, de même que les massages, exfoliations et enveloppements.

En matinée, les enfants de 5 à 12 ans accompagnés d'un adulte ont accès aux bains et peuvent tester un massage suédois de 30 minutes.

Au rythme des saisons

Dans un aménagement moderne complètement neuf, le spa de ce Relais & Châteaux propose des massages suédois et aux pierres volcaniques, mais aussi des exfoliations au riz biologique ou au sucre d'érable à base de sève, et un enveloppement au beurre d'érable avec la gamme de produits B. Kamins, un chimiste qui, lors d'un voyage dans le Grand Nord, constatait que les érables demeurent vigoureux malgré un climat très revêche. Il en conclut, après 30 ans de recherche, que la sève d'érable contient des produits réparateurs, toniques, hydratants.

À l'exception du bain de vapeur, il faut s'aventurer à l'extérieur, entre bouleaux et sapins, pour accéder au sauna, au bain tourbillon et à sa cascade, ainsi qu'au bain d'eau froide. Bassins en pierre, chaises longues, barbecue, joli boisé et atmosphère calme... tout a été pensé pour faire une pause, hiver comme été. Et c'est fou comme la ville apparaît loin derrière!


Ski alpin, ski de randonnée, promenade en traîneau, piscine extérieure, randonnée pédestre, golf, pêche, équitation et vélo rythment les saisons de l'Eau à la bouche. Des forfaits variés sont aussi offerts aux gens d'affaires, qui trouvent sur place tous les services indispensables au bon fonctionnement d'un congrès, d'un séminaire ou d'un conseil d'administration.

C'est pour se gâter qu'on vient à l'Eau à la bouche, dont la réputation repose avant tout sur sa table et sa carte des vins. On peut difficilement résister au menu découverte composé d'un trio d'huîtres de Colville Bay, de l'Île-du-Prince-Édouard, d'un filet d'omble chevalier poêlé, d'un foie gras frais de la Montérégie poêlé, d'un sanglier braisé comme dans un tajine, d'un Alfred le fermier, un fromage cru de Compton, et d'un dessert exotique, le tout arrosé de cinq vins différents. L'Eau à la bouche possède une cave à vin de plus de 4000 bouteilles.

Anne Desjardins renouvelle sa carte quatre fois l'an, au rythme des saisons et en harmonie avec les produits du terroir québécois. Une quête permanente, mais primée.

Les honneurs

Depuis 1986, l'Eau à la bouche multiplie la récolte d'honneurs: prix d'excellence du Wine Spectator, accession au prestigieux titre de relais gourmand de la chaîne Relais & Châteaux, prix Renaud-Cyr qui récompense les efforts d'un chef québécois à établir des liens avec les producteurs, et le titre de chevalier de l'Ordre national du Québec décerné pour la première fois à un acteur du domaine de l'hôtellerie et de la cuisine. La chef, géographe de formation qui rêvait de journalisme, mijote maintenant ses petits plats en compagnie de son fils Emmanuel, tombé dans la marmite à sa naissance.

Il est d'ailleurs possible, les vendredis et samedis, de participer à un stage en cuisine orchestré par la mère et le fils, un forfait comprenant veste de cuisinier personnalisée, hébergement, petit-déjeuner, cours de cuisine, souper gourmand et certificat de stage. Un séjour très convoité.

Tout pour donner l'eau à la bouche. Publié dans le Devoir du 7 avril 2007


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